« Nous avons remarqué que la reprise qui suit la pandémie est à deux vitesses, et cela est une source de préoccupation pour nous », a déclaré Mme Merkel. Selon la chancelière allemande, le G7, le Fmi et la Banque mondiale prennent des mesures pour venir en aide aux pays à revenu faible et intermédiaire comme les droits de tirage spéciaux du Fmi qui devraient être destinés aux pays les plus pauvres du monde.
Rappelant que le Fmi table sur une croissance mondiale de 6 % en 2021, Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds a affirmé que « la composition de ces 6 % est en évolution, les économies avancées étant en train d’accélérer leur croissance, alors que la plupart des marchés émergents et des économies en développement prennent de plus en plus de retard. Cette disparité est préoccupante. ». Pour Kristalina Georgieva, les vaccins restent actuellement la priorité numéro un.
Le président de la Banque mondiale, David Malpass, a relevé les progrès réalisés dans le cadre de l’initiative « African vaccine acquisition trust » (Avat) des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies invitant les pays développés à continuer de
mettre des doses à la disposition du reste du monde.
« J’ai activement plaidé en faveur d’une plus grande transparence en matière de dette et d’un plus grand équilibre dans la relation entre débiteurs et créanciers à travers le monde », a ajouté David Malpass à propos de l’allégement de la dette des pays pauvres.
Les économies africaines devraient croître de 3,4 % en 2021, a indiqué le président de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, précisant que les droits de tirage spéciaux du Fmi ont été d’un apport inestimable face aux difficultés économiques du continent.
Guy Ryder, le directeur général de l’Oit est revenu sur l’impact de la pandémie sur les marchés du travail qui a été quatre fois plus destructrice que la crise financière de 2008-2009. « Nous nous sommes peut-être remis de la moitié des dégâts causés en termes de travail accompli, mais nous sommes tous d’accord que le processus de relèvement est incomplet, inégal et fragile », a déclaré M. Ryder.
Adou FAYE